UNE LONGUE HISTOIRE A LANDERNEAU

C’est dans cette maison au 15 rue de Plougastel que Les FSE arrivent le 12 août 1869 appelées par la municipalité. Photo prise en 2006

Une vingtaine de Filles du Saint-Esprit se sont retrouvées à l’église Saint Houardon de Landerneau le dimanche 2 février 2025, fête de la vie consacrée. Unies au peuple rassemblé ce dimanche, elles ont rendu grâce pour l’œuvre accomplie pendant les 195 années de présence de la Congrégation au pays de Landerneau, ce lieu où ont vécu quelque 380 Filles du Saint-Esprit. Dans l’assemblée intergénérationnelle présidée par l’abbé Sébastien Guiziou, vicaire général, se distinguaient un groupe de « Guides de France » et une représentation du conseil municipal : c’est en effet  la municipalité de Landerneau  qui a appelé les Filles du Saint-Esprit, en 1829, pour assurer le service des pauvres au Bureau de Bienfaisance et quelques années plus tard, lui confiait l’École communale de filles !

Après le rite de bénédiction de la lumière, nous étions invitées à entrer dans la procession, cierge allumé, au chant qui nous tient à cœur : « Laissons-nous conduire par l’Esprit. Puis, nous avons pris place dans le peuple.

Invitée à prendre la parole, Soeur Philomène Ac’h, Provinciale de France-Belgique, a très bien évoqué les différentes étapes de la vie de la congrégation à Landerneau : mission confiée par la municipalité et exercée jusqu’en 1885, heure de la laïcisation ; puis, direction de l’école paroissiale Saint-Julien… Après la tourmente des années 1902-1905, création de la section « Cours Normal » qui devient, quelques années plus tard, l’école Saint Sébastien ; présence chez les Bénédictines du Calvaire et à l’école technique « la Providence » ; implantation de deux écoles primaires dans les quartiers ; enfin, après le Concile, diversifications des implantations communautaires et des œuvres : une plus grande importance est donnée à l’insertion pastorale et au travail social.

« Se laisser conduire par l’Esprit », telle fut l’invitation du prêtre à la fin de son homélie, après avoir mis en valeur la figure de ces deux « anciens », Anne et Siméon : guidés par l’Esprit, ils ont su, en jésus présenté au Temple par ses parents, « accueillir la nouveauté ». « Forts de leur passé, tournés vers l’avenir, ils se sont laissés déplacer, avec l’aide de l’Esprit ». Ce même Esprit a inspiré l’action des Filles du Saint-Esprit qui ont été « semences d’Évangile ». La « disparition de ce signe», a-t-il dit, «  est une grande perte » … mais l’Esprit peut faire naître, c’est notre espérance, « de nouvelles formes de vie consacrée » en réponse aux besoins de ce temps.

Un bon moment de convivialité nous attendait autour d’un pot, dans le fond de l’église : heureux temps qui nous a permis de converser avec les personnes présentes : celles que nous reconnaissions ou qui nous reconnaissaient… Dans cet espace, on pouvait aussi lire toute l’histoire de la congrégation et regarder, avec curiosité ou étonnement, la douzaine de photos de groupes d’élèves avec leurs enseignantes costumées à l’ancienne…

Un repas nous attendait à l’école Saint Julien : accueillies par la directrice, ce moment tout simple de fraternité conviviale regroupait des prêtres amis et ceux de la paroisse, quelques paroissiens qui ont beaucoup œuvré avec les Filles du Saint-Esprit. Heureux temps de partage et d’échanges ! Pour clore tout cela, le diacre Philippe remettait un magnifique bouquet de fleurs à Philo, geste symbolique accompagné verbalement du MERCI de la paroisse et de la cité aux Filles du Saint-Esprit pour l’œuvre accomplie.

Et, nous sommes rentrées chez nous, quelque peu nostalgiques mais heureuses !

Soeur Armandine Bagot

Défilement vers le haut