NOËL A LA MAISON NOTRE-DAME DE PLESTIN-LES-GREVES
A La Maison Notre-Dame de Plestin-les-Grèves, il existe une tradition qui consiste à accueillir tous les enfants du personnel à l’occasion de Noël.
Hélas ! tout cela n’a pas pu avoir lieu pendant trois ans, à cause de ce maudit virus, cadeau de la Chine à la planète… Mais en cet après-midi du mercredi 14 décembre, c’est avec bonheur que nous, les résidents, avons accueilli tous ces jeunes de tous âges (le plus jeune au berceau), frétillants et pleins de vie… Comme nous ne disposons pas d’une salle de théâtre, c’est dans la grande chapelle, transformée pour l’occasion, qu’a eu lieu le spectacle, là où tout le monde a pu se rassembler.
Patrick, notre habile jardinier, homme à tout faire, et, de surcroit, comédien de talent, a imaginé un scénario « la deuxième étoile à droite », pour retrouver les enfants perdus de Notre-Dame.
Lui-même, Korrikergus, un lutin du Père Noël, chargé de cette mission, va donc parcourir différentes régions du monde… Il préside la séance en introduisant divers personnages, pendant que Luc, notre chef cuisinier, au micro, leur prête sa voix… Bien entendu, tous les enfants, sagement assis devant le chœur, sont tout yeux et tout oreilles… ainsi que les adultes !
« A tout seigneur, tout honneur », c’est donc Mme la directrice, vêtue à la mode Égypte antique, qui ouvre la séance par quelques gestes pleins de grâce, sur un fond musical.
Elle est Numérobis, l’architecte de Notre-Dame, et présente les plans des travaux prévus pour durer encore deux ans environ : donc toujours du bruit, de la poussière, et l’alarme incendie qui se déclenche de façon intempestive. Mais « courage, tout sera magnifique ! »
Arrivent ensuite en clopinant, quatre de nos résidentes, les « Tamalous » : Sparadra, Bobola, Cassecou et Torticolis.
Après avoir été confinées, masquées, piquées, elles sont heureuses de revivre enfin et observent leur bonne mine dans un miroir…
Après quoi, Korrikergus se rend dans la forêt de Beffou, en Armorique, où il a la surprise de rencontrer le petit chaperon rouge accompagné du loup ; mais la grand-mère a déjà été dévorée, mis à part le dentier et sa rotule en acier ! Mais toujours point d’autres enfants en vue…
Et nous voici arrivés à Londres, au château d’enfer de Cruella, vêtue d’un manteau en poil de chiens dalmatiens … Mais point d’enfants perdus là non plus…
Après la Manche, Korrikergus traverse d’immenses océans et c’est dans la mer aux baleines bleues, dans l’Ile aux jouets qu’il aperçoit Pinocchio au grand nez. C’est là qu’on fabrique des jouets en bois « BON POUR LA PLANÈTE ». Mais pas d’enfants perdus…
Korrikergus arrive ensuite au Pôle Nord où il rencontre la Reine des Neige, celle-ci, par sa magie le fait atterrir dans la forêt tropicale d’Amazonie où il tombe nez à nez avec l’ogre à la bedaine proéminente. Mais rassurez-vous l’ogre s’est récemment converti au végan : « BON POUR LA PLANÈTE ».
Dans le désert du Colorado, Korrikergus fait la connaissance d’une drôle de tribu de zigotos : les Minions, portant vêtements et casquettes jaunes, et salopettes bleues. Avec leurs grosses lunettes et leurs yeux globuleux, ils sont joueurs et espiègle. Mais eux non plus n’ont pas croisé les enfants…
De guerre lasse, après de longs mois de voyage, Korrikergus s’embarque à bord d’une magnifique montgolfière qui lui permet d’admirer de superbes paysages, et même de rencontrer Peter Pan, qui refuse de grandir. Avec l’aide de la fée Clochette les enfants de Notre-Dame sont enfin retrouvés : quelle joie !
Mais finalement tout cela n’était qu’un rêve !
Un voyage imaginaire dans le monde des enfants, heureux de quitter pour un temps le monde des adultes.
« Deuxième étoile à droite et tout droit jusqu’au petit matin,
Rêve ta vie en couleur, c’est le secret du bonheur ».
Pour finir, les rires et les applaudissements enthousiastes saluent tous les acteurs. C’est d’autant plus génial que Patrick a réussi à donner un rôle spécial à tous les membres du personnel : chacun devait imaginer et confectionner sa tenue : tout fut vraiment réussi. Bravo à tous !
A l’issue de la séance, tous les enfants reçoivent un joli cadeau adapté à l’âge et au goût de chacun.
Et nous, les résidents, avons aussi la joie de recevoir un beau paquet au contenu généreux : un plaid polaire, un bel agenda et du parfum !
Ensuite tout le monde est invité à se rendre au restaurant pour partager le goûter avec une boisson chaude, un morceau de bûche faite maison – excellente bien sûr. Là aussi nous ne pouvons qu’admirer les décorations – dont le sapin et la crèche, œuvres de Valérie et Odile, aux doigts de fée. Félicitation aux travailleurs de l’ombre !
A l’accueil, les visiteurs peuvent encore admirer la belle crèche et les angelots fabriqués par des bénévoles et quelques résidents, au cours des travaux manuels proposés par Anne, notre animatrice.
Bref, il fait bon vivre à Notre-Dame !
Joyeux Noël !
Sr Marguerite, résidente de la Maison Notre-Dame
