DIMANCHE DE PÂQUES

Icone de Marie Madeleine avec le Ressuscité

« Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres…Elle court trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : on a enlevé le Seigneur du tombeau… »

C’est Marie-Madeleine, si proche de Jésus, qui est la première levée et elle vient, alors qu’il fait encore nuit, la nuit du désarroi après la crucifixion, pour embaumer le corps. Mais voici un nouveau désarroi qui s’ajoute au premier : on a enlevé le Seigneur !

Pierre et l’autre disciple courent ensemble et constatent que le corps de Jésus n’est plus là.  Quand l’autre disciple entre, il est dit : «il vit et il crut». Jusque là, seul le disciple Bien aimé a cru à l’inouï : la Résurrection du Seigneur.

Les disciples repartent mais Marie-Madeleine reste seule et pleure. « Jésus lui dit, femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?…Jésus lui dit ‘Marie’ elle se retourna et dit:..Maître…Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu »

Marie-Madeleine est désormais, pour les apôtres, mais aussi pour toute l’Église et pour nous aujourd’hui, celle qui annonce la joyeuse nouvelle : Christ est ressuscité ! Et à qui l’annonce-t-elle ? Aux apôtres eux-mêmes, ceux que Jésus a appelés « ses frères ».

C’est, à cause de son amour, parce qu’elle a beaucoup aimé le Seigneur, qu’elle reçoit cette mission.

Aujourd’hui, du fait de notre baptême, nous sommes investis de la même mission : annoncer à tous ‘Christ est ressuscité’. Peut-être, qu’en raison des évènements douloureux qui affectent notre monde et beaucoup d’entre nous, sommes-nous aussi dans le désarroi, accablés de tristesse, dans la nuit.

Cependant, comme les premiers chrétiens en proie à la persécution, annonçons cette bonne nouvelle : Christ est ressuscité ! Comme Marie-Madeleine et beaucoup de chrétiens avant nous, retournons-nous. Au lieu d’avoir les yeux rivés sur la mort, contemplons les germes de vie qui poussent à travers tous les gestes de fraternité qui se multiplient. C’est seulement en faisant ce mouvement que nous pourrons reconnaître le Christ ressuscité à l’œuvre et nous en réjouir, entrer dans la Lumière avec lui.