TEMOIGNAGE D’HERVELINE LAURENT

A l’occasion de la fête de la Vie Consacrée, Herveline Laurent a donné son témoignage sur le bulletin paroissial de Rostrenen

Je suis née à Plouénan, dans le nord Finistère, dans une famille chrétienne. Mes parents étaient cultivateurs et m’ont transmis des valeurs humaines très fortes ainsi qu’à mes trois frères. 

Très jeune j’avais déjà le désir d’être religieuse. Pour moi, devenir religieuse c’est me mettre à la suite du Christ, comme les premiers disciples, dans l’Évangile. C’est une rencontre personnelle avec Jésus-Christ. Au fond, c’est la mission de tout baptisé, mais vécue d’une manière particulière.

À l’âge de 21 ans, j’ai décidé d’entrer dans la Congrégation des Filles du Saint-Esprit, à Saint-Brieuc. Avec six autres jeunes filles, j’ai commencé le « noviciat » durant lequel j’ai pu approfondir ma foi, par l’étude de la Bible, et mieux connaître la Congrégation.

A l’étape des vœux temporaires j’ai vécu dans différentes petites communautés, me familiarisant ainsi à leur mode de vie. Quelques années plus tard arrive le moment solennel de l’engagement définitif que j’ai prononcé en paroisse dans mon lieu de mission, dans la petite commune de Saint-Sauveur, près de Landivisiau, le 28 août 1977. Ce fut un moment très émouvant et une grande fête en présence de la famille, des voisins, amis et paroissiens qui m’avaient tous accompagnée durant la période de préparation.

 

 

Arrive ensuite le temps de l’activité ; j’ai exercé pendant quinze ans comme aide-ménagère à domicile, auprès des personnes âgées. J’ai beaucoup aimé ce travail, mais d’autres besoins se sont fait sentir et je suis allée rejoindre une équipe de laïcs pour un travail, comme agent de service, dans la maison de retraite des religieuses à Plestin-les-Grèves où je suis restée durant vingt ans jusqu’à la retraite professionnelle.

Après quatre années dans une communauté de sœurs à Pludual, je suis arrivée à Rostrenen, en 2012. J’y ai trouvé petit à petit ma place, au sein de la communauté d’abord, et dans les paroisses de Rostrenen et de Maël-Carhaix. De nombreuses personnes étaient déjà investies et, au cours d’un échange, j’ai accepté d’animer les chants lors des funérailles. Dès lors, la préparation des célébrations, en équipe, et la rencontre avec les familles, dans ce moment difficile et douloureux, sont devenues pour moi, très importantes. Soutenue et encouragée par la communauté et les paroissiens, j’ai pu aussi intégrer une équipe liturgique où je peux animer les chants lors de l’eucharistie du dimanche ou, éventuellement les jours de fête, à Rostrenen ou dans l’un ou l’autre des relais. À l’occasion, il m’arrive également de rendre visite à quelques personnes isolées.

J’ai aussi quelques moments de loisirs : le club de randonnée de Rostrenen me donne l’occasion de rencontres et j’ai plaisir à rejoindre le groupe des marcheurs.

Je voudrais conclure en disant que je suis heureuse dans les petites choses ordinaires du quotidien que je fais à la communauté, dans les paroisses et dans mes différentes activités. J’essaie de les vivre dans la prière, dans le don de ma vie au Christ et à ceux dont je croise le chemin et cela confirme les vœux que j’ai formulés lors de mon engagement et dont je vous livre un extrait :

« Je renouvelle aujourd’hui le don de ce que j’ai et de ce que je suis et je m’engage à le mettre au service de ma communauté et de mes frères. »

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