ADORATION ET IDOLÂTRIE : DEVANT QUI NOUS PROSTERNONS-NOUS ?

 

Tel était le thème de la retraite spirituelle proposée aux jubilaires des 60 ans de vie religieuse… Retraite ouverte à tous. Guidées par le frère Denis Bissuel, du Couvent des Dominicains de Marseille, nous avons fait une magnifique traversée biblique ! Nous étions guidées par un témoin de la recherche du vrai Dieu, un témoin assidu à la lecture de l’Écriture, qui la questionne et se laisse interroger par elle, et qui, dans ce sillage, lance de nombreuses questions aux retraitantes qui l’écoutent. Sa manière de lire en contexte nous a ouvert les portes de nouvelles significations : lumière qui peut éclairer notre vie aujourd’hui… Nous avons été mises en présence de chercheurs du Dieu qui ne se laisse pas voir mais qui se donne à entendre : Moïse, Job, Elie : belles figures d’un long cheminement au bout duquel Dieu se révèle… nous avons été mises au pied de la croix, lieu éminent de la révélation du Dieu qui se donne à l’humanité en son fils Jésus, lieu du silence du Père… mais lieu d’où surgit une Vie qui se déverse toujours à travers l’espace et le temps… cela nous a conduites à une méditation sur l’Eucharistie…

Fréquemment, il nous a été rappelé de ne pas se tromper de Dieu, de ne pas se tromper sur Dieu… car les pièges du malin très rusé sont multiples ; écouter ses paroles déformées nous fait vivre dans l’illusion, nous fier uniquement à ce que nous faisons… (« veau d’or ») Se laisser interroger sans cesse sur nos pratiques et sortir de nos aliénations !

Chemin faisant, des réalités ecclésiales qui nous posent question ont reçu un éclairage, tel est le cas de l’adoration du saint Sacrement prônée par des générations plus jeunes. Nous pouvons retenir que « l’amour que nous avons les uns pour les autres demeure l’ostensoir le plus transparent et le plus urgent » (D. Bissuel). Un bel appel pour nos communautés… Mais construire la « maison de Dieu » (Ex. ch 25-31) nécessite beaucoup de temps, exige une application minutieuse et constante et donc beaucoup de patience !

Un temps trop court aux dires de certaines, mais qui donne le désir de poursuivre la recherche du vrai Dieu.

 

22 septembre : Jubilaires en fête

D’abord à la Chapelle, lors d’une Messe présidée par Lomig Gonidou, aumônier à l’Ile Blanche. Elles étaient accompagnées par les sœurs du Conseil provincial, quelques retraitantes et des résidents en vacances.Moment de recueillement et d’action de grâce où certaines ont revisité dans leur mémoire intérieure devant le Seigneur tandis que d’autres ont osé exprimer spontanément les motifs de leur action de grâce. Cela a permis de mettre en valeur à la fois la fidélité de Dieu et le charisme des Filles du Saint-Esprit à travers la diversité des engagements évoqués. Avec toute la simplicité, la cordialité et la profondeur qu’on lui connaît, le célébrant, tout en remerciant les jubilaires pour ce qu’elles sont, a mis en valeur la consécration d’une vie au Seigneur par la pratique des vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance… vœux renouvelés au cours de la célébration.

A la fin de la célébration, Thérèse Revault se faisait une joie d’inviter à l’apéro dans une salle du château.

 

Traverser la cour dallée qui sépare la chapelle du salon du château, et monter les marches de pierre pour y accéder n’est pas des plus facile pour des octogénaires : dans ces circonstances se déploie une gerbe de gestes d’entraide fraternelle qui ne sont pas sans émouvoir ! La porte ouverte laisse entrevoir que tout a été minutieusement préparé, jusqu’aux fauteuils regroupés dans différents coins du salon de manière à vivre tranquillement la convivialité fraternelle. Ce moment prolonge d’ailleurs le temps heureux de retrouvailles, de reconnaissance dans le partage que nous nous sommes donné avant de commencer la Retraite !

La joie se lit sur les visages, et elle s’entend ! 60 ans d’aventure avec le Seigneur dans la barque de la Congrégation des Filles du Saint-Esprit, ça se chante ! : « ça vaut la peine, crois-moi… car nous sommes toi et moi embarqués à la même pêche, sur le même bateau ! »

Les verres s’entrechoquent… sans se briser… Philo, Provinciale, visiblement heureuse d’être là au milieu de ses sœurs, adresse au groupe quelques mots fraternels, qui sont tout un programme de vie pour les années qui restent à vivre ! La photo de groupe s’impose !

Occasion aussi de remercier Catherine, accompagnatrice de la Retraite, et la communauté pour son accueil et sa réception…

Puis vient le temps de passer à la salle à manger.

 

 

 

Une belle table de fête nous y attend. Les cuisiniers ont déployé leurs talents pour que ce jour d’action de grâces reste dans nos mémoires. Jésus lui-même n’a-t-il pas donné de l’importance aux repas !

Le Conseil provincial est avec nous. C’est l’occasion d’échanger , de partager la vie de chacune dans sa mission. Que de changements depuis le noviciat ! Des liens de fraternité demeurent entre nous. Le temps ne les efface pas. La retraite que nous venons de vivre nous a rejointes en profondeur. Aujourd’hui encore, Le Christ nous appelle à sa suite.

En souvenir de cette journée chacune a reçu un beau texte à méditer, sur une carte choisie par le Conseil provincial. Les absentes pour raison de santé n’ont pas été oubliées.

Sr Armandine Bagot et Sr Anna Hameury

Le 1er Septembre 2023 restera pour la famille Filles du Saint-Esprit un jour inoubliable. Tous les membres de la famille : Sœurs, Laïques Consacrées et Associés étaient invités à une réception à la Mairie de Quimper. Nous étions une trentaine, accueillis chaleureusement par la Maire, Madame Isabelle Assih et quelques conseillers municipaux, membres de la commission de l’action sociale. L’évêque de Quimper, Monseigneur Donien, était également invité. Le départ des sœurs fut l’occasion de faire mémoire d’un partenariat de 274 ans avec la municipalité.

C’est en 1749, en réponse à l’appel d’une veuve qui pratiquait l’aide aux plus démunis (cela rappelle un peu Marie Balavenne) que trois « sœurs de la Charité », pas encore appelées Filles du Sain- Esprit, quittaient la jeune communauté de Plérin pour Quimper. Leur mission était la visite des malades et le soin des pauvres. Les besoins étaient immenses : grande misère au pays de France, prémices de la Révolution.

Durant la Révolution les Sœurs sont emprisonnées. L’inventaire de leurs biens confisqués témoigne de la grande simplicité de leur vie. Au XIXème siècle elles sont régulièrement appelées par les autorités lors des épidémies de typhus et de choléra. En 1806 les sœurs retrouvent leur Maison de Charité. A partir de 1816, plus nombreuses, elles travaillent pour le bureau municipal de bienfaisance : soupes populaires, accueil et suivi des enfants abandonnés, enseignement, ouvroir, infirmière à domicile. Depuis, la Communauté n’a cessé d’être étroitement liée aux actions sociales des municipalités qui se sont succédé pour venir en aide aux populations les plus démunies de Quimper.

Jusqu’à leur retraite les sœurs ont travaillé en lien étroit avec les services du CCAS (Centre communal d’action sociale).

Le temps était maintenant venu de se retirer pour laisser la place aux laïques formées aux missions de la solidarité. Geneviève Garros, adjointe au Maire de Quimper et responsable du CCAS, convaincue de l’importance de la présence de la communauté, insiste, avec l’accord de la congrégation pour que les sœurs continuent à habiter cette Maison de charité comme présence attentive et active aux plus démunis.

La maison de la communauté, mise gratuitement à la disposition des sœurs, faisait partie des bâtiments municipaux. La seule porte pour y entrer et en sortir donnait sur la cour où passent et séjournent ceux qui font appel à l’aide municipale. Pas besoin de chercher comment rencontrer les plus démunis, elles habitaient chez eux. Pendant des années, la mission de celles qui ont vécu dans cette communauté de la charité a été une simple présence quotidienne : des bonjours chaleureux, des sourires, une écoute des malheurs et des chagrins, « de simples gestes apparemment sans importance » (un bouton à remplacer, une fermeture éclair à poser…). Certains jours la présence des sœurs à la laverie municipale donnait lieu à des conversations, parfois des confidences et quelques conseils.

Cette longue histoire a été rappelée et célébrée par Madame le Maire et la Supérieure Générale, sœur Ann Almodovar. Toutes deux ont souligné l’étroite collaboration et un respect mutuel entre la municipalité et les sœurs. Monseigneur Donien a mis l’accent sur le don que font les religieuses de toute leur vie et le dévouement dont elles font preuve aujourd’hui encore dans le diocèse, malgré leur diminution. Ce fut un temps fort de rencontre et de reconnaissance mutuelle entre la Congrégation, la municipalité et l’Église.

En recevant la famille Fille du Saint-Esprit à la Mairie ce 1er septembre, la ville de Quimper a voulu reconnaître et assurer qu’elle conserverait l’histoire des 274 années d’activité des « Sœurs Blanches ». Par décision de la municipalité, le site de la rue Étienne Gourmelen restera dédié à l’action sociale.

 

Suivit le pot de l’amitié simple et fraternel et la remise des cadeaux à Madeleine Lelieur et Yvonne Morvan, les dernières Filles du Saint-Esprit présentes dans cette communauté si particulière.

Puis la Famille des FSE s’est retrouvée à la Communauté de Pluguffan pour un repas sorti du sac et un bon café. Nous avons partagé, nous avons échangé, nous avons chanté. La vie continue.

 

Quelques jours plus tard Madeleine et Yvonne ont eu la douloureuse charge de fermer la porte sur 274 ans de présence. Depuis la nouvelle de leur départ, les regrets et les mercis, parfois arrosés de larmes, pleuvaient dans la cour du CCAS. En quittant les lieux, tous leurs amis de « la cour des miracles » leur ont fait une haie d’honneur.

 

Cette histoire de la Communauté de la Charité fait partie de notre héritage. C’est pourquoi nous sommes toutes concernées et affectées par sa fermeture. Elle témoigne d’une présence et d’une adaptation constante aux changements en tous temps et en tous lieux. Au moment où nous recevons l’Orientation d’Année, que ce rude mais merveilleux passage nous encourage et nous aide à franchir ceux qui nous attendent.

 

Jeanne Signard, F.S.E – Quimper.

 

 

 

Ce samedi 02 septembre, notre nouvelle coordinatrice, Nathalie, organise une sortie communautaire à l’Abbaye des bénédictines de Kergonan.

Nathalie, tout en étant au volant du minibus, est très attentive aux deux autres voitures qui la suivent.

 

Nous participons à la messe -en latin- avant le pique-nique convivial dans une belle salle de l’Abbaye.

 

Après le repas, plusieurs font de la marche jusqu’à chez les moines.

Elles arrivent à l’heure de None pour prier avec eux.

Retour à l’Abbaye des bénédictines pour une conversation avec une sœur ; elle répond à nos questions. Leur propriété de 25 ha permet l’élevage de bétail uniquement pour la boucherie.

Le magasin bien achalandé permet aussi de subvenir aux besoins de 18 moniales, dont une Postulante de 32 ans.

Toute la journée, nous sommes frappées par l’attention constante de Nathalie, aux moindres détails nous concernant.

En rentrant à Elven, visiblement, nous sommes détendues, heureuses de notre journée.

La communauté d’Elven.

 

 

Bye ! Bye ! Kenavo ! Kenavo ! C’est par ces mots que le séjour de nos deux sœurs nigérianes s’est terminé (avec regret) dans notre communauté moyenne d’Elven.

Pendant trois jours, nous avons eu la joie de partager notre vie avec Juliet et Theresa…. Un peu de jeunesse, de rires , cela a fait du bien à tout le monde…

Ce passage de nos jeunes sœurs africaines, nous a donné un regain de jeunesse, de vie cela nous a fait beaucoup de bien et ce séjour restera gravé longtemps dans nos vieilles mémoires et nos cœurs restés jeunes !…

Leur joie de vivre, leur disponibilité, leur gentillesse, leur avidité de connaître notre vie communautaire, leur empressement à rendre service, à se mettre à notre rythme, nous a beaucoup touchées ; la difficulté de la langue, ne nous pas trop pénalisées, Juliet parlant très bien le Français traduisait en Anglais pour Thérésa et vice et versa.

Ces trois jours ont passé très vite, trop vite. Le premier après-midi, nous les avons accompagnées à Sainte-Anne d’Auray : malheureusement le Covid était à nouveau présent dans notre EHPAD Lann Eol- Ker Anna et elles n’ont pas pu rencontrer nos sœurs aînées, ni pénétrer dans le parc…. Elles n’ont pu le voir que de l’extérieur…. Par contre, elles en ont profité pour visiter la basilique et les magasins «souvenirs »… et les prises de photos sont allées bon train ! Elles nous sont revenues enchantées et ravies : leur joie faisait plaisir à voir.

Le vendredi matin, elles  ont mis un tablier de cuisine et nous ont préparé une boule de manioc avec poisson et une délicieuse sauce de leur terroir : il fallait les voir s’affairer en cuisine !!! la joie de nous faire goûter de leur cuisine était flagrante !!!

L’ après midi du vendredi, nous les avons conduites à la mer. Nous sommes allées à DAMGAN. Nous nous sommes arrêtées au port de Pénerf, nous avons visité la joie petite église sur le             port : là encore, que de découvertes pour elles… sur le quai, elles ont admiré les bateaux de pêche et de tourisme… elles ne se fatiguaient pas de prendre des photos et de manifester leur joie en dansant et en riant à pleine gorge… elles ont fait la découverte de l’ostréiculture et sur la plage, après un bain de pied dans la mer, elles  ont ramassé des coquilles d’huîtres et de coquillages, quelques beaux galets, pour les emporter avec elles au Nigeria. La visite de la chapelle de Kervoyal en forme de bateau renversé les a beaucoup impressionnées…  Au retour, elles se sont extasiées en voyant un moulin à vent avec ses ailes… elles sont allées de découverte en découverte ; de photos en photos !!

Le dernier soir, nous avons préparé, avec elles, une célébration sur la mission FSE. Elles n’ont pas manqué d’imagination et profondeur spirituelle. !

Ce séjour de nos deux sœurs africaines, nous a permis de constater combien elles sont enracinées dans leur culture et combien, elles sont de vraies FSE : nous pouvons en être fières et heureuses. Merci à toutes les deux : Juliet et Theresa… nous restons unies à vous dans la prière et la Mission. L’Esprit est toujours à l’œuvre chez les FSE. !

Communauté FSE – Elven

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Bien entendu, il ne s’agit nullement d’évoquer les exploits hilarants du binôme Bourvil-de Funès, mais de revivre une sortie exceptionnelle concernant les résidents de l’Ehpad Notre-Dame de Plestin-les-Grèves, accompagnés de leur animatrice Anne et de son aide, Corinne.

En effet, le mercredi 21 juin, dès 10h, nous nous installons dans notre brave et fidèle minibus, non sans un brin de tristesse car c’est sa dernière virée, son remplaçant est déjà dans nos murs…

Direction : Argol, dans la presqu’île de Crozon. Et nous partons pour deux jours, le coeur en fête, sous un soleil radieux. Nous roulons à vive allure sur la voie express, mais à l’entrée de Landivisiau, une pancarte « route barrée » nous oblige à un grand détour avant de rejoindre la route de Sizun, puis le Faou, avant de découvrir la magnifique Rade de Brest. Mais un coin, le cimetière où gisent des carcasses de vieux navires qui ont sillonnés tant de mers…

A 11h30, nous débarquons au gite « l’enclos » à Argol, près de l’église, aménagé dans les locaux de l’ancienne école, tenu par un couple. C’est avec plaisir que nous découvrons les lieux : grande salle pour les repas et le repos, cuisine au rez-de-chaussée – et à l’étage huit chambres confortables avec deux lits et une salle d’eau – une décoration agréable avec de belles photos, des tableaux de peinture à l’huile etc.

Ensuite c’est avec joie que nous accueillons les résidentes de l’Ehpad de Sainte-Anne d’Auray, Ker-Anna/Lann Eol, accompagnées de Typhaine, leur animatrice, et quatre accompagnatrices.

Après quoi nous nous rendons à pied ou en fauteuil roulant au restaurant ouvrier où nous est servi un excellent repas au milieu d’une importante clientèle. Mais on y boit que de l’eau, pas une seule bouteille sur les tables !

L’après-midi nous reprenons les minibus pour nous rendre à Camaret et à Crozon où nous admirons la forteresse de Vauban ainsi qu’une belle chapelle. En cours de route, nous remarquons un champ de mégalithes, un Carnac miniature ! En bord de mer 8 heures nous apercevons les blockhaus qui datent de la seconde guerre mondiale : souvenirs douloureux pour les plus âgés d’entre nous…

En rentrant nous faisons une pause. Puis le dîner, préparé par le restaurant, nous est servi sur place. Nous le dégustons après avoir pris l’apéro : un kir breton ! La soirée se prolonge par des chants, des histoires, et même quelques pas de danse ! Après quoi nous regagnons nos chambres, à l’étage. Les plus handicapées ont la possibilité de monter et descendre en fauteuil électrique : quelle chance !

Le jeudi matin, après une bonne nuit, nous nous retrouvons à 8 heure pour un petit déjeuner au pain frais !

A 10h, nous prenons la direction de l’Abbaye bénédictine Saint Guénolé de Landévennec, tout près d’Argol. La première Abbaye fut construite au VIème siècle par Saint Guénolé lui-même. Il en reste quelques ruines. Mais les constructions actuelles datent des années 50.

Nous nous rendons d’abord dans le magasin où nous découvrons une multitude de livres, de cartes, d’objets religieux et de produits monastiques, dont la spécialité de pâtes de fruits.

A 11h nous entrons dans une belle église construite en 1962, malheureusement bien trop grande désormais pour le petit nombre de moines. La Messe, célébrée par le Père Abbé, est suivie également par un bon nombre de laïcs, car le chant des psaumes et le silence invitent à la prière.

Au retour nous nous rendons de nouveau au restaurant. Ensuite c’est la visite du Musée des Vieux Métiers à Argol, qui occupe une surface incroyable. Nous ne pouvons qu’admirer l’ingéniosité et la créativité de nos ancêtres. Des guides bénévoles nous font découvrir une ancienne épicerie, l’herboristerie, le tissage, la broderie, la menuiserie, la forge, la vannerie, le four à pain, la corde, le sabotier etc…Quelle richesse et quelle diversité !

Mais à 16h c’est déjà l’heure des « au revoir ». Cependant nos deux animatrices ont déjà programmé une autre rencontre ! Nous quittons donc Argol, notre chauffeur fort habile que nous remercions chaleureusement, nous permet de rentrer sans encombre à Notre-Dame pour 17h30.

Nous ne pouvons que rendre grâce au Seigneur pour ces deux magnifiques journées, pour la Création si belle et les gens si courageux !

Notre « grande vadrouille » fut vraiment une réussite !

Sr Marguerite Lopez, FSE – Plestin-les-Grèves

Le dimanche 13 août 2023 les sœurs, qui participent au retour aux sources, ont assisté à la messe dominicale en l’Église de Plérin avec la communauté paroissiale.

Elles ont animées la célébration. Deux courtes vidéos prises par Jean Louis Kervizic, associé, vous permettent de vous unir à ce qui s’est vécu ce dimanche.

Procession des offrandes par les sœurs africaines :

https://youtu.be/hAk4pjN3UYU

Chant final :

https://youtu.be/9QOpL2FDRzE

En ce mois de juillet, nous avons eu la chance de bénéficier de vacances au 6 rue du Parc à Sainte-Anne d’Auray, et la grâce de vivre une halte spirituelle.

Cette terre sacrée, chère aux Bretons accueille plus de 50 000 pèlerins qui viennent se ressourcer.

Chaque jour dans la basilique illuminée par des centaines de cierges, des temps de prière sont proposés : messes, chapelet, vêpres… J’ai gouté le silence, l’affluence des pèlerins et touristes… Mais aussi la beauté des chants. Le « Je vous salue Marie des Carmes » chanté par la foule lui donne une force étonnante. Cela m’a émue jusqu’aux larmes.

Les jours de pluie n’ont pas manqué, mais leur grisaille a été habillée de rencontres.

Nos sœurs de la communauté Maison de Retraite de Ker-Anna/Lann Eol sont toujours heureuses d’avoir des visites nous y recevons la paix et l’assurance d’une prière : cadeaux précieux.

Un autre jour, c’est à Baden, chez mes cousins. Dans leur oasis verdoyant où les arbres ploient sous le poids des fruits, les échanges sont très simples. Ce couple de seniors, agnostique, nous émerveille par sa sagesse et son ouverture aux autres particulièrement aux démunis. Tous deux sont au service des aidants de l’association « France Alzheimeur ». Des agnostiques, en recherche de sens peuvent nous évangéliser.

Autre rencontre, dans la famille de Marie R. j’ai vécu un moment d’espérance chez ce couple paisible. La présence de leur fils, chercheur à l’Ifremer nous a plongées, grâce à une vidéo, dans la profondeur des océans où se déploient des merveilleux poissons lumière. Sa réflexion sur l’avenir de la planète nous as interpellée.

Puis c’est la Maison-Mère des sœurs de Saint-Jacut : accueil incomparable et inoubliable qui nous interroge sur notre disponibilité pour accueillir l’autre.

Ne pas oublier les parties de skyjo (jeu de société) temps de remue-méninges pour éviter de gagner trop de points !

Je ne peux pas passer sous silence le temps de prière prés d’Anne-Marie Le Pabic lors de son dernier voyage vers le Père. J’aime à penser que les quatre jours passés près de la grand-mère de Jésus ont été habités par la présence des priants de Sainte-Anne.

Sr Jacqueline Jégard, FSE, Saint-Brieuc, Communauté Béthanie

En direction du Conquet, notre lieu de vacances, Sœurs Stéphanie, Danielle et moi-même (Yvonne était absente cette année mais bien présente, la prière nous unissant)

avons fait des haltes à :

Ce temps à nouveau au Conquet nous permet : de marcher à notre rythme, de prendre du temps pour admirer, prier, partager, jouer… de regonfler les batteries pour être là où nous sommes (essayer) d’être au-dedans et au-dehors « témoin missionnaire »

Sur la route du retour nous nous sommes arrêtées à Lannion puis à Plestin-les-Grèves

et de nouveau à Flers

 

Pour terminer à Briouze. Les sœurs de la communauté de Mère Olivier (à l’Ehpad de Briouze) accueillent avec elles des résidents hommes et femmes pour chanter les vêpres, réciter une dizaine de chapelet le jour où j’étais là c’était Notre Dame de Pontmain qui était priée, la rencontre se termine par la lecture d’un passage d’un livre, actuellement sr Emmanuelle et pour clore la rencontre : un chocolat. Chacun et chacune repart joyeux vers son lieu avant de se retrouver pour le repas.

Ces derniers jours des JMJ et le Pape François, nous confortent et nous encouragent à relire, méditer, prier particulièrement ce qui est dans notre règle de vie au chapitre « la Mission en Eglise » n°1, les deux derniers paragraphes.

Bon été là où nous sommes et en route vers les assemblées de septembre

Juliette Houdemond, FSE

Ce mardi matin 25 juillet 2023, douze Filles du Saint-Esprit de la Maison Jeanne Guernion (Saint-Brieuc, Bretagne) prennent la route vers le château de la Garaye. Elles y retrouvent un groupe de sœurs aînées venant de la Maison Notre-Dame (Plestin-les-Grèves, Bretagne) pour une découverte ou redécouverte du château du Comte et de la Comtesse de la Garaye et de Taden.

Un premier arrêt au château permet à Sœur Anne-Marie, accompagnée de Sœur Elizabeth, toutes deux du Service des Archives de la Congrégation, de relater l’histoire de la conversion de Claude-Toussaint Marot et de son épouse Marie-Marguerite, et la fondation de leur hôpital de la Garaye dans les anciennes écuries du château à partir de 1714, hôpital où seront soignés de nombreux malades des environs par le Comte et la Comtesse eux-mêmes, qui se feront aider par d’autres et où des Sœurs de la Maison Charitable de Plérin viendront se former à partir de 1729. Soeur Anne-Marie nous fait imaginer les lieux : l’infirmerie-hôpital, la salle d’opération et l’apothicairerie où les Sœurs apprendront la réalisation et l’usage de remèdes pour soulager les maux des pauvres qu’elles visitaient.

Après la pause repas dans la salle des fêtes de Taden, nous rejoignons l’église du village en passant devant le Petit Bon Espoir, maison noble mise à disposition des Sœurs de la Communauté de Plérin par les époux de la Garaye afin qu’elles puissent y tenir une école, visiter et soigner les malades. Nous apprenons que les Sœurs ouvrirent aussi leur maison pour l’accueil de retraites spirituelles. Ce fut la première communauté fondée en dehors de Plérin. Elle fut dispersée par la Révolution Française en 1793. Les Sœurs ne revinrent à Taden qu’en 1864, jusqu’en 1951. Dans la belle église de Taden, près de laquelle reposent le Comte et la Comtesse, nous évoquons ces Sœurs, qui ont prié dans ce lieu pendant 150 ans.

Toutes les participantes ont été ravies de cette « excellente journée, qui nous a permis de revoir les lieux, tremper dans l’atmosphère » comme le dit Soeur Simone. Soeur Marie-France ajoute : « Cela nous invite à retourner aux fondements de la congrégation et nous rappelle notre mission première : être au service des déshérités. » « Mettre des images sur un cadre, un vécu : ça incarne. » (Soeur Alexine)

Toutes les sœurs ont aussi apprécié se retrouver, dans une atmosphère conviviale.

Un grand merci à Soeur Anne-Marie, à Soeur Elizabeth,  et à toutes celles qui ont contribué à la préparation et l’animation de cette belle journée ! Remerciement aussi à nos hôtes de la Garaye, et à la Mairie de Taden pour le bon accueil reçu.

Pascale JUDIC, assistante à la Responsable de Commuauté FSE                                                                                                                                                                                                                              Maison Jeanne Guernion – Saint-Brieuc

 

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