A LA DECOUVERTE DES ABERS DU FINISTÈRE

Par une belle matinée ensoleillée de juillet, nous, résidents de l’Ehpad Notre-Dame de Plestin-les-Grèves prenons notre minibus et démarrons en direction des Abers, à Landéda exactement. En effet, Florence, fille de notre ami Max (venu de la Beauce), dentiste à la retraite dans cette localité, nous a gentiment invités.

Nous roulons à vive allure sur la voie express, quand soudain nous entendons un bruit douteux, mais Anne, notre animatrice-chauffeur ne peut s’arrêter aussitôt. Hélas ! Quelques minutes plus tard un pneu arrière explose et se trouve réduit en charpie ! Cette fois nous sommes contraintes de nous arrêter au niveau de Plounéventer.

Avec son sang-froid habituel Anne nous interdit de sortir car le minibus se trouve au bord d’un fossé profond caché par de hautes herbes dans un endroit sans rambardes… Notre chauffeur appelle alors la gendarmerie, afin de sécuriser les lieux car de gros camions frôlent dangereusement le minibus !

Les secours arrivent et placent des pancartes de sécurité à l’avant et à l’arrière du minibus. La gendarmerie contacte sans tarder les services de dépannage, et un ouvrier arrive très vite. À l’aide d’un câble électrique fixé à son camion il démonte rapidement le pneu éclaté et remonte la roue de secours. Ouf ! Nous l’avons échappé belle et nous remercions le Seigneur !

Avec un peu de retard nous arrivons à destination, dans le petit camping privé où Florence et son mari nous accueillent chaleureusement au bord de l’Aber Wrac’h. Quelques tentes sont dressées.

Florence nous fait entrer dans un grand barnum où se trouvent tables et chaises. Avec nos hôtes nous sommes donc confortablement installés pour apprécier l’excellent pique-nique préparé par les cuisiniers de Notre-Dame. L’ambiance est conviviale et très détendue. Après de petites histoires drôles nous commençons à chanter. Alertés par nos voix assurées, trois jeunes campeurs, nos voisins, originaires de Strasbourg, viennent gentiment nous proposer de nous accompagner de leurs violons. Quelle belle chorale ! Même Aznavour y trouve sa place ! Formidable !

Ensuite nous nous rendons sur les bords de l’Aber pour admirer le beau ciel bleu qui se reflète dans les eaux calmes…

Nous reprenons le minibus pour aller à la découverte de l’Aber Benoît. Les belles demeures en pierre, entourées de magnifiques hortensias de toutes les couleurs retiennent notre attention. Nous avons même pu admirer le joli manoir de Jane Birkin, qui a maintenant d’autres propriétaires bien sûr !

Retour au port de l’Aber Wrac’h où nous découvrons une forêt de bateaux : quelque uns servent à la pêche, mais les autres ne sont que pour les loisirs ! C’est là une image de la différence des classes sociales.

Mais le temps passe et Anne nous propose de prendre le goûter : Florence avait tout prévu et avait réservé une terrasse d’un bar du port. Nous nous installons donc en plein air pour prendre un café ou une boisson fraiche.

Et c’est l’heure du retour ! Nous remercions chaleureusement Florence et son mari, puis nous rejoignons Notre-Dame, ravis d’avoir passé une si belle journée ! Deo Gratias !

Soeur Marguerite Lopez, FSE

Le samedi 11 Octobre 2025, le groupe des associées de Paris réuni à la communauté des Filles du Saint-Esprit de la rue Jules Chaplain, a cherché à répondre à la question suivante :

« Comment progressons-nous dans la promotion de la non-violence ? »

 

Dans notre monde brisé actuel, la violence se manifeste de différentes manières : guerres, crises sociales, sociétales, politiques, racisme envers les personnes migrantes etc. En partageant les expériences vécues dans le quotidien de nos vies, nous relisons que notre engagement dans la Mission se vit souvent par des simples gestes humains, apparemment sans importance.

(Livre de Vie p 11)

Faire du lien, aller à la rencontre de l’étranger stigmatisé, c’est, dans les transports en commun, s’asseoir auprès de celui qui n’a pas la même couleur de peau que moi, qui ne parle pas la même langue ; c’est aussi engager une parole pour entrer peut-être en conversation ?

Pour une autre associée, c’est allumer chaque soir une petite bougie et prier afin d’invoquer l’Esprit de paix sur ce monde brisé et violent.

Une demande de naturalisation française qui n’a pas encore abouti est une forme de violence qui provoque incertitude et découragement. Comment se faire entendre ?

Dans les milieux scolaire, sanitaire et social, la violence est malheureusement bien réelle. Une associée enseignante constate le comportement déviant et inquiétant de certains enfants, probablement exposés à des violences sexuelles. Ma responsabilité d’enseignante dit-elle est d’en informer les parents mais ils n’entendent pas toujours ce que je leur dis !

Accompagner des familles en difficulté où règne beaucoup de violence, au sein du couple, envers les enfants, demande à la fois pédagogie et patience. Cette violence peut également se retourner vers les professionnels du service social. Grâce à la parole, en ouvrant à la discussion, il nous est quand même possible de désamorcer bien des tensions.

Puisse un regard bienveillant, une parole ajustée, un sourire, une écoute attentive humaniser notre monde en le rendant moins violent !

Équipe des associées de Paris

Les ateliers de Dominique ont vu le jour en septembre 2023 à Plouédern (29).

La mairie nous met une salle à disposition ainsi que deux placards pour stocker la laine. La proposition consistait à apprendre à tricoter ou à crocheter et confectionner pour d’autres associations caritatives.

Nous sommes aujourd’hui une vingtaine (de tous horizons, plutôt retraitées, même si nous avons deux femmes plus jeunes), nous nous retrouvons le jeudi de 14h à 17h. Il y a une bonne ambiance, des échanges, des astuces, des discussions entre l’une ou l’autre. La discrétion est de rigueur.

Nous ne voyons pas l’heure passer, pour certaines c’est l’occasion de sortir de chez elle, de voir du monde, de prendre une bouffée d’oxygène.

Nous fabriquons divers ouvrages. Pour les blouses roses, des ensembles brassières, chaussons, bonnets (maternité), des manchons, des balles de motricité pour les personnes en EPHAD. Pour la croix rouge (maraude), nous confectionnons des bonnets, écharpes, tour de cou, mitaines, des couvertures, des pulls. Nous avons également crocheté des habits de poupées, des coussins, des lapins… que nous proposerons au téléthon.

Tout ceci est fait à partir de laine que nous avons reçu (notamment un don très important en 2023). La cotisation est modique 20 € pour permettre à tout le monde d’adhérer. Cette cotisation permet également d’acheter de la laine pour confectionner les brassières pour nouveau-nés. Nous avons également récupéré des carrés en laine fabriqués par une personnes de Brest, et nous en avons fait des lapins, des couvertures, des manchons, des débardeurs.

Depuis l’année dernière, nous avons également un atelier couture chaque semaine et un atelier cuisine 1 fois par mois.

Dominique Tanné – Associée

 

FEDEAR (Fédération d’Equipes Apostoliques de Religieuses et de Religieux) – Angers 26-28 septembre 2025

« Le chemin de la FEDEAR fait partie de nos vies » nous a dit la présidente, Marie-Lise MILHE dans son mot d’accueil pour ce dernier congrès. Nous étions 137 rassemblés au « Bon Pasteur » d’Angers, venus de toutes les régions de France et de 38 congrégations religieuses. L’animatrice était Marie-Laure ROCHETTE, qu’il était bon de se retrouver, même si nous venions avec appréhension, vu la délicate décision à voter (maintien ou dissolution de la FEDEAR) en assemblée générale extraordinaire.

Depuis 1980, nous avons changé, vieilli physiquement, mais en nous la Vie est là !… Marie-Laure DENES nous a resitués dans l’histoire vécue : mutations de la société, de l’Eglise et aussi de nos équipes de FEDEAR. Pour elle, notre ADN est « l’expérience de la rencontre, la proximité, le dialogue ». Elle nous a fait remarquer que la FEDEAR a fait vivre l’inter-congrégations ». Elle nous a invités à ne pas lâcher la relecture qui considère les gens, non dans l’instant, mais dans la dynamique de leur vécu et à redonner le goût de l’autre différent.

Marie-Laure DURAND était chargée de nous dire « le mot de la fin ». La FEDEAR, issue des divers groupes de milieux, nous a réunis. Aujourd’hui, nous vivons la fin d’une institution à laquelle nous tenons encore. La fin est toujours un aboutissement, un accomplissement, la fin dévoile le sens. Marie-Laure n’a pas de difficultés à nous prouver que la fin est « le support de la vie », tout simplement parce que la science nous rappelle que la fin d’un organisme est la façon la plus efficace pour que le système vive. « L’entre » mort-vie fait partie de nos vies, c’est un lieu de combat vécu par beaucoup : licenciement, rupture, séparation, deuil, échec, exclusion… La vie va réapparaître, c’est évident. Ce monde a un créateur, et a aussi une finalité. Dieu est présent dans cette mort, moment pascal, fécond, au-delà de nous, à rejouer ailleurs et autrement.

D’où l’Esprit de Vie va-t-il renaître ? Quelque chose se prépare, c’est le moment où la perte se change en gain. Nous avons à expérimenter un espace de foi « terrassés mais non achevés » 2Co 4,8-9, nous avons à construire un lieu de confiance. Contemplons la croix et Marie (stabat Mater), Marie debout dans « l’entre » mort-vie… Elle attend, pas toute seule, en lien avec les disciples…

Le Conseil d’administration de la FEDEAR a voulu nous réjouir en point final. Pour cela, il nous a fait une grosse surprise : la relecture confiée à une clown participante qui nous a émerveillés par 1 heure 15 de spectacle. La VIE est là, la relecture nous l’assure !…

L’édition des interventions parviendra à tous les cotisants à la FEDEAR. A Angers, nous étions quatre Filles du Saint-Esprit : Anne-Geneviève Guérin, Thérèse Le Denmat, Jeanne-Yvonne Le Bellego et moi, Nadette Guyomard. Par ce bref récit, j’espère vous avoir donné envie d’en savoir plus.

Marie-Bernadette Guyomard, Fille du Saint-Esprit

Que se passe-t-il, cet après-midi du 26 septembre dernier pour que toute la communauté se dirige d’un seul homme vers la grande salle ?

Vous ne le savez pas ? Mais c’est aujourd’hui que Marie-Christine, une de nos salariées, organise le premier loto de l’année !

Elle nous invite à prendre trois cartons de jeu, un petit tas de numéros et nous explique la règle du jeu que nous écoutons avec beaucoup d’attention parce que pour beaucoup d’entre nous c’est une véritable initiation !

Marie- Christine, en maître de jeu, annonce les numéros qu’elle tire du sac ! et chacune recherche si celui-ci est sur un de ses trois cartons… C’est sérieux ! le silence règne, troublé de temps en temps par « Ah, je l’ai… j’ai une ligne pleine, un de mes cartons est rempli ! » des éclats de rire ! Des exclamations ! L’ambiance est là !

Et c’est le moment de la distribution des lots ! On s’attendait à recevoir quelques bonbons ou du chocolat mais qu’elle n’est pas notre surprise de constater que ce sont de vrais lots.

Comment a-t-elle pu rassembler tant de lots, si bien présentés ?

C’est qu’elle préparait secrètement ce loto depuis un certain temps… elle est          donc partie en quête de lots et s’est présentée chez les commerçants d’Elven, dont nous sommes clients réguliers. Partout où elle s’est présentée, elle a été très bien reçue et chacun a joué le jeu : aux boulangeries : des pâtisseries, des brioches ; à la maison de la presse : des livres de poche ; à la pharmacie : des crèmes et des shampoings ; au petit carrefour market : un panier garni… etc.

Chacune a pu recevoir un ou deux lots, suivant sa chance au jeu, contente et fière de son lot !

Ce fut un super après-midi, bien animé et nous pensons bien que nous referons d’autres lotos de temps en temps. Merci Marie-Christine

Nathalie GOUJON,

Coordinatrice de la Communauté FSE d’Elven

 

 

 

Le château de Kériolet, manoir du 13ème siècle, se dresse sur les hauteurs de Concarneau, à quelques centaines de mètres de la communauté. D’architecture néogothique, il a abrité notamment le destin atypique de la princesse russe Zénaïde Narischkine Youssoupoff (1809-1893). Fille d’une grande famille d’aristocrates russes, elle s’éprend d’un roturier français de 20 ans son cadet, auquel elle achète des titres de noblesse pour l’aider dans ses ambitions politiques. Elle acquiert également le château de Kériolet, qu’elle considèrera comme sa résidence secondaire et le fait remanier par le célèbre architecte Joseph Bigot.

Avec ses titres de noblesse, son mari devient Comte de Chauveau et marquis de Serre. Lorsqu’il prend place au Conseil Général du Finistère, dans le canton de Concarneau, il lance le chantier de l’école de Beuzec (financé par son épouse), où les Filles du Saint-Esprit enseigneront l’école primaire, puis les cours ménagers. C’est la maison occupée actuellement par la communauté.

Le comte décède en 1889 et son épouse, la princesse décède en 1893, à Paris. Avant son décès, elle fait don de son château, qu’elle affectionne particulièrement, au département, à condition que rien ne soit touché et qu’il devienne musée. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme elle le souhaite et le château est revendu plusieurs fois. C’est finalement Felix Youssoupoff, petit-fils de la princesse, bien connu pour avoir participé à l’assassinat de Raspoutine, qui récupère le château dans le cadre d’une procédure judiciaire contre le département. Il mène la vie grand train, se ruine et dilapide tous les biens du château en les vendant. Il vend également de nombreuses terres alentours, ce qui réduit considérablement le domaine. Le château finira d’être vidé, pillé pendant 40 ans d’abandon. Il échappe de justesse à sa complète démolition.

Le propriétaire actuel du château vit sur place, avec son épouse et ses deux enfants. Passionné par l’histoire de Kériolet et très investi dans sa réhabilitation, il a très gentiment proposé à la communauté une visite guidée et privée !

C’est ainsi que lundi 22 septembre, nous nous sommes rendues à deux pas de notre maison, avec grand plaisir, pour découvrir ce très beau monument et son histoire… pour le moins atypique !

Elsa Carré-Kiesgen, Coordinatrice Communauté de Concarneau

Soeur Emilienne Garel est la reine de la fête en ce 23 septembre. Et pour cause, elle fête ses 100 ans !

Ballons, fleurs et sourires ont égayé cette journée. Soeur Emilienne a été très entourée par les sœurs de sa communauté, les résidents et le personnel de la Maison de Jeanne Guernion.

Le lendemain, lors de la messe,  les sœurs ont pu rendre grâce pour les 100 ans de vie de Sr Emilienne.

Pascale Judic, coordinatrice de la communauté Jeanne Guernion

Maison Mère, Saint-Brieuc

Oui, il y a de la joie à la Maison Notre Dame de Plestin-les-Grèves en ce mercredi 17 septembre quand nous y retrouvons les Sœurs de Plestin-les-Grèves et quelques Sœurs de Lann-Eol /Ker-Anna qui ont fait le déplacement ! A l’initiative des trois animatrices de nos maisons, Anne pour la Maison Notre-Dame à Plestin, Tiphaine pour Ker-Anna à Sainte-Anne d’Auray et Oriane pour la Maison Jeanne Guernion à Saint-Brieuc, les Sœurs ont pu se retrouver pour un temps d’échanges, de rencontres, de visites aux sœurs en chambre, de chants partagés l’après-midi et d’un quizz sur le plus beau pays du monde : la Bretagne !

Les sourires ont illuminé cette belle journée, tout autant, sinon plus, que le soleil…

Rendez-vous est pris pour se retrouver  l’an prochain à Sainte Anne d’Auray !

Pascale Judic, coordinatrice de la communauté Jeanne Guernion

Maison Mère, Saint-Brieuc

Cette année, le grand pardon de Sainte Anne marquait les 400 ans du pèlerinage. Un rassemblement de presque 25000 pèlerins retransmis à la télévision.

Vous avez peut-être vu certaines d’entre nous dans la procession qui menait à la célébration, suivant le pas des 500 prêtres, diacres et religieux, ou encore sur les rangées de devant réservée pour l’occasion ?

La messe pontificale était présidée par Monseigneur Robert Sarah, qui était venu nous saluer la veille lors du passage de la Troménie dans notre maison.

Merci à nos animatrices et aux bénévoles de nous avoir permis de vivre ce moment fort de notre paroisse.

Communauté des Sœurs aînées de Ker-Anna/Lann Eol

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