« Il a planté sa tente parmi nous »
Ce n’était qu’une tente
un abri provisoire
une toile tendue
d’un peu d’air entourée
quelque lignes tirées
sur l’infini mouvant.
Une toile
Entre ciel et vent
Entre vent et sable.
Sa tente, près d’autres tentes provisoires abris dérisoires où dorment ceux qui ont quitté lieux familiers et paysages du quotidien Gens de l’ailleurs, gens de passage.
« Il a planté sa tente » C’était au ventre de Marie. Elle a brodé pour lui Sous sa tente, à l’abri du rire de Sarah, L’habit unique de l’Unique L’habit qui le fait d’elle et de nous De la pointe du pied jusqu’au feu du regard De la paume des mains jusqu’au pli du genou Du creuset du sourire à la source des larmes.
Tente de chair du Fils de l’Homme sur la terre comme aux cieux Habit de gloire du Fils de Dieu Pour le festin de tous les hommes.